Le Catalpa (Catalpa bignonioides) appelé aussi « l’arbre aux haricots » ou l’arbre aux haricots indien » dans le sens amérindien (catalpa veut dire « haricot » en langue Cherokee) – Bignoniacées.
Il existe une quarantaine d’espèces dont le catalpa de l’ouest (Catalpa speciosa)
Feuilles
Les feuilles sont de couleur vert clair parfois teintée de pourpre-violet et pubescentes au stade juvénile et jaune à l’automne, avec un long pétiole, de 10 à 30 cm de long sur 20 cm de large, lisses dessus, plus pâles et un peu velues dessous, caduques, non dentées, verticillées (insérées au même niveau, par groupe de trois feuilles au minimum, en cercle autour des branches), ou parfois simplement opposées, en forme de cœur se terminant par une pointe effilée, souples et dégageant une odeur désagréable lorsqu’on les froisse.
Fleurs
Elles sont disposées en panicules dressées, de 0,5 à 4 cm de diamètre, s’épanouissant de la fin du printemps au début de l’été après les feuilles. Elles sont blanches, tachetées de brun-rouge ou légèrement colorées de jaune et de violet.
Fructification
Les fruits ressemblent à des cosses ou fausses gousses fines et longues, qui mûrissent en septembre-octobre, pendantes, cylindriques de 15 à 40 cm de long pour 1 cm de diamètre, ressemblant à un long haricot ou un fin cigare (d’où son surnom d’arbre à cigares), brunes à maturité, persistantes une partie de l’hiver. Les graines oblongues sont enfermées dans la capsule et font environ 2,5 cm de long, portent des poils blancs aux extrémités et sont libérées au printemps suivant. La dispersion des graines plates et ailées, qui sont légères, est anémophile. Elles sont non comestibles.
Taille de 15 à 20 m pouvant atteindre 150 ans. À vingt ans, il peut déjà atteindre 7 à 8 mètres de haut. C’est un arbre originaire du sud-est des États-Unis, il est surtout présent dans les États du Mississippi, en Géorgie, en Alabama, en Floride et en Louisiane. C’est un des rares arbres qui a conservé le nom de son pays d’origine. Rare à l’état sauvage, il est facile à cultiver sous nos latitudes s’accommodant d’un climat tempéré à frais, d’une croissance très rapide, prospérant sur les sols fertiles et drainés mais peut pousser sur des sols légers et acides mais n’aime pas les sols secs ou ceux qui sont gorgés d’eau. C’est une espèce très rustique et exotique, on lui prête l’allure d’un arbre tropical, apprécié pour son ombre grâce à son port étalé et recherché comme arbre d’ornement et planté le long des rues en Europe méridionale et occidentale, parfois taillé en têtard qui favorise la décoration des feuilles dans les jardins inhibant par contre la floraison. Il aime la pleine lumière et la chaleur mais à des fortes gelées, il résiste à la pollution et peut pousser près des cours d’eau mais dans un sol non gorgé d’eau. Il résiste mal au vents et aux embruns. Son tronc est assez court et recouvert d’une écorce gris-brun squameuse s’écaillant en petites plaques.
Histoire, origines, croyances, toponymie et étymologie
Le catalpa a été introduit, d’Amérique du Nord à Londres en 1726, il existe un pied dans la banlieue londonienne vieux de 150 ans. Le nom du catalpa viendrait d’une tribu indienne des Catawba pour laquelle cet arbre avait une valeur symbolique.
Utilisations
Son bois est peu utilisé, cassant, trop souple, à faible indice de dilatation-rétractation mais au grain agréable. La forme de l’arbre ne se prête pas au sciage de planches, il est peu sensible au pourrissement.
Autrefois : son bois servait pour les piquets, les sculptures, la construction navale. Des essais, pour en faire des traverses de chemin de fer, n’ont pas été concluantes, le bois ne supportant pas la charge.
Aujourd’hui : des chenilles qui aiment son feuillage sont utilisées par les pêcheurs comme appâts.
Usages médicinaux
Pas d’usage connu
Maladies
Une galle peut apparaître provenant de la ponte d’un petit moucheron, il peut également être atteint par l’oïdium (un champignon assez fréquent chez beaucoup de plantes et végétaux. Il se caractérise par l’apparition d’une moisissure ou d’un léger duvet blanc qui fait blanchir puis roussir le feuillage). Un champignon peut condamner certains rameaux en bouchant les vaisseaux de sève. La chlorose atteint les feuilles qui se recroquevillent, se dessèchent et tombent. Il est sensible à l’armillaire (champignon parasite des racines).