Le mimosa (Acacia deabalta – Légumineuses)
La famille des Légumineuses regroupe aussi l’albizia ou arbre à soie ou acacia de Constantinople, le cercis, le févier, le robinier, l’acacia, le sophora, l’arbre de Judée,…
Floraison :
– Les fleurs sont très petites à pétales jaune-vif et à nombreuses étamines apparentes. Ces fleurs sont odorantes en grandes inflorescences de glomérules groupés, de la fin de l’hiver au début du printemps. Cette floraison annonce en principe la fin de l’hiver. Les rameaux fleuris sont un vrai commerce lucratif, la conservation, pour la vente sur place ou expédition, est conditionnée à une hygrométrie élevée et une température ne dépassant pas 22-25 °C. Une méthode découverte par des blanchisseuses.
Pollinisation anémophile et entomophile, la dispersion des graines est également anémophile.
Fructification :
– Fruit : gousse aplatie de 7,5 cm de long, verte puis bleu-blanc et brune à maturité.
Arbre ou arbuste semper-virens qui porte des feuilles bleu-vert à vert moyen d’aspect cendré pouvant atteindre 20 à 30 m d’une longévité d’environ 30 ans. Sa croissance et rapide, il est classé par les botanistes comme espèce « exotique invasive ». L’écorce est lisse et verte ou bleu-vert, devenant presque noire avec l’âge. Il supporte bien la sécheresse comme les acacias et contribue à restaurer la fertilité des sols arides. Ces racines rampantes qui donnent des rejets, oblige à ne pas le planter trop près des habitations. Il s’adapte bien au climat méditerranéen ou tempéré frais mais redoute les gelées fortes.
Multiplication :
– Rejet de souche et par semis.
Histoire, origines, croyances, toponymie et étymologie :
Cet arbre, qui fut importé d’Australie au XIXe siècle par de riches aristocrates anglais, propriétaires de villas sur la Cote d’Azur qui l’introduisent en France soucieux d’égayer et de parer leurs jardins d’un peu d’exotisme. Il trouve sa place sur les terres acides et le climat de la côte méditerranéenne qui prit son nom actuel de Côte d’Azur dès 1887. Sa croissance rapide, sa taille modeste et ses fleurs odorantes font son succès dans les jardins d’agrément et privés. Dès 1862, cet arbre a conquis ses touristes urbains privilégiés, encore peu enclins aux bienfaits du bronzage et des baignades, mais très friands de la douceur du climat et des panoramas de cette région. Entre 1870 et 1940, le mimosa inspire les artistes peintres et lui donne son heure de gloire. Bazille, impressionniste provençal, Bonnard, Matisse et Renoir ont peint cet arbre emblématique du soleil méditerranéen.
Utilisations du mimosa et de l’acacia :
Les jeunes feuilles, les pousse et les graines bouillies sont comestibles.
Les racines incisées donnent de l’eau.
On le cultive au Natal (Afrique du Sud) pour le tanin de son écorce et de sa gomme.
Les variétés Acacia farnesiana et Acacia baileyana fournissent une huile essentielle issue des fleurs, pour la parfumerie.
L’Acacia senegal est la principale source de gomme arabique qui sert en pâtisserie, dans les encres, l’impression des tissus, comme épaississant dans les peintures à l’huile, et donne de l’éclat aux soies et crêpes.
Usages médicinaux du mimosa et de l’acacia :
Les épines de l’Acacia cornigera traitent l’asthme. Les racines retardent l’effet des morsures de serpent. On emploie l’écorce en dermatologie.
Le bois de l’Acacia catechu donne une teinture et le cachou, qu’on mâche avec les noix de bétel comme désinfectant des inflammations de la gorge.
Laisser un commentaire