Le robinier ou faux-acacia (Robinia pseudoacacia – Légumineuses)
Cet arbre est de la même famille que le sophora du Japon, le févier d’Amérique, le chicot du Canada, l’arbre de Judée, le mimosa et l’arbre à soie ou albizia.
Le robinier est le plus souvent appelé acacia. Son nom provient de Jean Robin (1550-1629) apothicaire et arboriste des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII), Linné le nomma ainsi pour lui rendre hommage. Jean Robin en sema des graines originaires du sud-est des Etats-Unis en 1601 place Dauphine à Paris. Son fils Vespasien lui succéda également comme arboriste du roi.
Aujourd’hui, un spécimen subsiste près de l’église Saint Julien le Pauvre, à Paris.
Les botanistes le nommèrent acacia en raison de ses similitudes avec cet arbre originaire d’Afrique, qui n’est autre que le mimosa.
La croissance rapide de cet arbre permet de réhabiliter les terres arides. Ses racines fixent le sol. On l’a d’ailleurs beaucoup planté en bosquets sur les talus des voies ferrées et les terrils pou cette raison.
Ses branches sont tortueuses et les rameaux portent des épines acérées.
Aujourd’hui, cet arbre s’est parfaitement acclimaté en Europe où il résiste aux dernières gelées par sa mise en feuilles tardives, en avril. Arbre de lumière des plaines et des collines, le robinier fuit l’ombre forestière et s’installe spontanément dans les lieux bien exposés et sur les friches abandonnées par l’homme. Ainsi, après la crise du phylloxéra de la fin du IXe siècle, il a reconquis les vignes décimées.
Sa rapidité de croissance, sa capacité à rejeter de souche et à drageonner à partir de ses racines superficielles, ainsi que sa plasticité, font du robinier un pionnier sans concession. Il ne supporte pas la concurrence, élimine les espèces indigènes et devient envahissant. Il s’accommode des sols pauvres, sablonneux ou peu fertiles, d’ailleurs comme toutes la famille des légumineuses, le robinier fixe l’azote par ses racines et enrichit le sol, qui se couvre, suivant les stations, d’un gazon dru et vert soutenu. Même si le robinier ne forme pas des peuplements très étendus, il lui est reproché, en Suisse et Italie du Nord, de supplanter les châtaigniers. Il est cultivé à grande échelle en Hongrie.
C’est un arbre à croissance rapide, qui atteint 30 m, il a une cime irrégulière, légère et clairsemée, en forme de coupole aux branches sinueuses, le tronc a des fissures profondes qui se croisent.. Il peut vivre 400 ans.
Les feuilles sont composées de 7 à 9 folioles ovales de 2,5 à 4,5 cm de long.
Il fleurit en mai-juin. Ces fleurs aux corolles papilionacées immaculées et mellifères (miel fluide, clair qui durcit lentement, de la plus haute délicatesse). Elles sont disposées en longues grappes pendantes, sont très odorantes, très sucrées et servent à faire d’excellents beignets.
Les rameaux brun rouge sont pourvus d’épines opposées, dures et acérées.
Elles deviennent des fruits en gousses (de 8 à 12 graines brunes, brillantes mais toxiques) brun gris à maturité subsistant sur l’arbre tout l’hiver.
L’écorce gris brunâtre est creusée de profondes crevasses séparées par des crêtes larges et rugueuses, organisée en un réseau de losange. Cette écorce est vénéneuse pour les herbivores.
Certaines variétés de cultivars connaissent un succès auprès des pépiniéristes et du public :
- Robinia pseudoacacia « Frisia » réputé pour son feuillage jaune d’or au printemps, vert jaune en été et jaune orangé en automne, variété horticole populaire dans les jardins avertis.
- Robinia pseudoacacia « Umbraculifera » petit arbre de 6 à 8 m à croissance lente formant naturellement une couronne ronde ou sphérique aux rameaux très denses sans épines et sans fleurs souvent planté dans les villes françaises ou dans les petits jardins.
Utilisations :
Ces fleurs odorantes fournissent des essences aux parfumeurs.
Les graines, pourtant considérées comme toxiques, étaient mangées bouillies par les Amérindiens, qui tiraient une teinture rouge des racines. L’écorce et les racines, toxiques elles-aussi, servaient autrefois de purgatif.
Ces fleurs odorantes fournissent des essences aux parfumeurs.
Les graines, pourtant considérées comme toxiques, étaient mangées bouillies par les Amérindiens, qui tiraient une teinture rouge des racines. L’écorce et les racines, toxiques elles-aussi, servaient autrefois de purgatif.
Le bois du robinier est réputé pour être imputrescible, incassable car incroyablement dur, dense et résiste au pourrissement. C’est un bois de feu de première qualité mais qui s’embrase difficilement, son pouvoir calorifique est équivalent à celui de l’anthracite. On l’utilise pour les manches d’outils, les piquets de vigne et de clôtures, les fléaux, les axes et les rayons de roues.
Usages médicinaux :
On utilise son bois en phytothérapie pour réguler le taux de certains anticorps.
Maladies :
Il succombe facilement lorsque le gui y a élu domicile.
Laisser un commentaire